Liberté d’expression: Non à l’intimidation
Louanges à Allah (swt) et Salutations au Prophète Muhammad (saw).
O vous qui croyez! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l’ordonne, fut-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Surah An Nisaa (4) verset 135
La détention du journaliste britannique Sami Hamdi par les autorités américaines met en relief le refus du droit à un procès équitable sous couvert de la guerre contre le terrorisme. Détenir un journaliste pendant une durée indéterminée sans possibilité de comparaître devant un juge n'est pas un simple retard administratif : c'est la normalisation délibérée de l'internement.
Ce qui a commencé avec Guantanamo et d'autres prisons secrètes s'est transformé en un système de détention arbitraire masqué par des procédures légales, utilisant les musulmans et les réfugiés comme cobayes, (Vous souvenez-vous de Mahmood Khalil activiste pro Palestine ?) pour tester jusqu'où les gouvernements occidentaux peuvent bafouer les droits fondamentaux tout en maintenant l'illusion de l'État de droit.
Le cas de Hamdi n’est pas une exception. La facilité avec laquelle un journaliste peut être détenu à l’étranger devrait alarmer quiconque croit encore en la liberté. Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas seulement la liberté et le droit à la liberté d’expression, mais le démantèlement progressif des principes mêmes qui prétendent distinguer la démocratie du despotisme.
A géométrie variable
Au-delà de cette action arbitraire, il convient de reconnaître que pour l’Occident le droit à la liberté d’expression est à géométrie variable. L’élément commun est que, dans un monde antimusulman et discriminatoire, le droit à la liberté d’expression n’est pas reconnu au le Musulman.
Complices du génocide à Gaza par le régime apartheid, comme révélés par le dernier rapport du Rapporteur de l’ONU, les pays occidentaux ont vu un accroissement des actes antimusulmans, sans qu’il y ait une quelconque action légale contre les auteurs de ces actes.
Il y a eu la répression, musclée, à l’encontre des étudiants qui protestaient contre le génocide sur les campus américains. La menace qui pèse toujours sur Mahmood Khalil, activiste pro Palestine devient un cas d’école.
O vous qui croyez ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Surah Al Maïda (5) verset 8
Il faut aussi relever l’adoption, par le gouvernement britannique, d’une loi classifiant l’ONG Palestine Action comme organisation terroriste, et considérant toute manifestation pro palestinienne comme du terrorisme. Le monde a témoigné des actions répressives de la Police britannique contre des personnes âgées, en chaises roulantes ou aveugles qui ne faisaient que tenir une pancarte clamant leur opposition au génocide. Nous retenons de ces agissements une autre définition du droit à la liberté d’expression.
Les événements qui ont suivi la publication, par le magazine français Charlie Hebdo, des caricatures dénigrantes au Prophète Muhammad (saw) nous ont confirmé que la liberté d’expression est à géométrie variable. Vilipender, dénigrer, salir l’honneur relèvent, pour, la France, du droit d’expression. Soyons clair: l’Islam ne cautionne pas l’assassinat des caricaturistes du magazine. Cependant le défilé, dans les rues de Paris, au nom de la liberté d’expression, des chefs d’états du monde, qui avaient encore sur leurs mains du sang d’innocents de leur pays respectif, est une illustration de la pire des hypocrisies.
Ils (pensent pouvoir) tromper Allah et les croyant; mais ils ne trompent qu’eux-mêmes, et ils ne s’en rendent pas compte. Surah Al Baqara (2) verset 9
Ailleurs, la répression contre les Musulmans Ouighours pour le seul fait d’être des Musulmans, celle des Musulmans Rohingyas au Myanmar, le nettoyage ethnique perpétré à l’encontre des Musulmans en Inde ou au Cachemire, font de leurs auteurs des liberticides. Pour avoir pris position en faveur des Musulmans, Arundhati Roy, auteure indienne, en sait quelque chose.
Ils ne te seront d'aucune utilité vis-à-vis d'Allah. Les injustes sont vraiment alliés les uns des autres ; tandis qu'Allah est le Protecteur de ceux qui ont le taqwa. Surah Al Djasiya (45) verset 19
Il ne faut pas occulter le fait indéniable que les despotes et autres dictateurs du monde Musulman ont vite fait d’émuler leurs sosies occidentaux. Le monde n’oubliera pas l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi contraint de vivre loin de sa terre natale et impitoyablement tué et dissous dans l'enceinte d'une ambassade. Il y a aussi le cas du prédicateur Saleh Al Talib, ancien imam de Masjid Al Haram, qui a été condamné à 10 ans de prison en Arabie Saoudite parce qu'il s'était exprimé contre la soi-disant politique de modernisation du Royaume. Et il n’est malheureusement pas le seul.
Il existe aussi des centaines d’Ulamas, qui sont, soit emprisonnés dans leur pays natal, tels que l’Egypte et la Tunisie, ou forcés à l’exil, au nom de la liberté d’expression.
La répression est cependant une arme à double tranchant. Lorsqu'elle est utilisée pour réprimer ceux qui s'opposent à ceux qui sont au pouvoir, elle devient un moyen de répandre la peur. Mais, elle peut aussi susciter la révolte.
Quand Allah couvre les gens de miséricorde, aucune force ne peut l'arrêter. Et s'Il la retient, aucune force, autre que Lui, ne peut l'envoyer. Il est le Tout-Puissant, le Plus Sage. Surah Faatir (35) verset 2
Des observateurs indépendants se demandent de plus en plus si le fait d'avoir et d'exprimer des opinions divergentes à l'égard de certains peut devenir une source d'inquiétude, sur le plan juridique, légale et administrative. C’est ce que vient d’illustrer la détention du journaliste britannique.
Il est important de rappeler que le droit a l’expression pour le Musulman se situe dans le cadre légal préconisé par Allah (swt).
Et dis à Mes serviteurs d’exprimer les meilleures paroles, car Shaitaan sème la discorde parmi. Shaitaan est certes, pour l’homme, un ennemi déclaré. Surah Al Isra (17) verset 53
De plus Muhammad (saw) a affirmé:
Le Musulman est celui qui, quand il parle, il prononce ce qui est bien. S’il n’a rien à dire, qu’il se taise.
Pour le Musulman, l’une des valeurs est d’inviter vers le bien et d’interdire le mal. Le Musulman est ordonné par le Tout-Puissant de combattre toute forme de mal et d’injustice, et de toujours se préoccuper de ce qui se passe autour de lui. En l'Islam, il n'y a pas de place pour l'individualisme ou l'égocentrisme, selon le Qur’an et les enseignements du Prophète Muhammad (SAW).
Que soit issue de vous une communauté qui appelle à (tout ce qui est) bien, ordonne le Ma’rouf et interdit le Mounkar. Ce seront eux qui réussiront. Surah Al’i Imraan (3) verset 104
En exerçant notre devoir de dénoncer le mal, nous devons éviter de manquer de respect ou de défier l'autorité, mais plutôt de ne pas rester silencieux face à l'injustice.
Le message principal à retenir: Résistons à l'intimidation, dénonçons l’injustice, disons non à l'indifférence et à l'individualisme.
Utilisons chacun les moyens à notre portée pour combattre le mal, et ne cédons pas à la peur ou à la crainte de l'homme.
…Allah nous suffit; Il est le meilleur Protecteur... Surah Ali Imraan (3) verset 173
Qu’Allah (swt) nous guide et nous aide.
A lire aussi
Les concepts fondamentaux que tout musulman doit adopter
L’Ummah est en sang. L’Ummah est en feu. À Gaza, des familles entières ont disparu sous les décombres. Des mosquées, des universités, des hôpitaux ont été rasés.
La pauvreté est politique
A Gaza, les milliers de déplacés, errant sans destination précise, sans abri, les milliers d’enfants rendus orphelins ou sans famille, ou encore estropiés pour la vie, les milliers de femmes rendus veuves et sans ressources, devaient nous faire réfléchir
Exigeons la libération de tous les prisonniers de conscience
Confondre otages et prisonniers de conscience est devenue la spécialité de la presse occidentale, dont on ne connaît plus les limites du mensonge et de l’hypocrisie. Qualifier les Palestiniens injustement incarcérés dans les prisons israéliennes, mieux dé